Au printemps 1990, le Cameroun ne croit plus vraiment en ses Lions. La CAN, joué l’hiver précédent en Algérie, s’est achevée au soir du premier tour. Et puis, le tirage au sort effectué le 9 décembre 1989 au palais des Sports de Rome s’est révélé sans pitié pour les coéquipiers d’Emmanuel Kundé : outre la Roumanie, les Africains ont hérité de l’Argentine, championne du monde en titre, et de l’URSS, finaliste de l’Euro 1988. « Personne ne croyait en nos chances », se remémore André Kana Biyik, le milieu de terrain des Lions Indomptables qui était sur la pelouse du stade San Siro de Milan, ce 8 juin 1990.

Depuis 1988, le Cameroun est dirigé par Valeri Nepomniachi, un Soviétique totalement inconnu. Kana-Biyik, vingt-huit ans plus tard, se demande toujours par quel circuit cet homme froid et austère a été nommé sélectionneur. « On racontait qu’il était du KGB. Il n’était pas très expressif,

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